Autisme / Neurodiversité · août 15, 2021

La pair-aidance entre personnes autistes : un soutien vers le rétablissement

Par Isabelle Courcy, Mathieu Giroux et Lucila Guerrero


Publié dans la revue L’Express, Fédération québécoise de l’autisme, printemps 2021, page 22.

https://www.autisme.qc.ca/wp-content/uploads/2024/09/LEXPRESS_2021-dossier-paire-aidance.pdf

Les recherches brossent un portrait des plus inquiétant en ce qui a trait à la santé mentale des personnes autistes. En effet, il est estimé qu’environ 50 % des personnes autistes rapportent un niveau d’anxiété qui nuit à l’accomplissement de leurs activités quotidiennes et se répercute de façon négative sur leur qualité de vie1. Près de la moitié des personnes autistes vivront un épisode de dépression2 et 65 % rapportent des comportements d’automutilation au courant de leurs vies3. Enfin, les personnes autistes sans déficience intellectuelle ont un risque dix fois plus élevé de décès par suicide, ce qui en fait la seconde cause de décès au sein de cette population, après les maladies cardiovasculaires4.

Il est possible que des facteurs génétiques ou neurophysiologiques accentuent la vulnérabilité à ces problèmes de santé. Par ailleurs, une partie de l’explication pourrait également se retrouver dans les conditions de vie des personnes autistes. Celles-ci réfèrent aux conditions matérielles d’existence (par exemple l’accès à un emploi ou à un logement salubre, vivre dans un environnement sécuritaire ou la possibilité de faire des choix au regard de ses préférences et de ses valeurs) et aux conditions sociales normatives (par exemple les valeurs et les représentations sociales de la société ou d’un groupe). Ces conditions de vie, dont l’accès à du soutien social (par exemple avoir quelqu’un sur qui compter) et à des services de santé ou d’accompagnement appropriés, sont des facteurs reconnus comme ayant un impact sur la santé et le bien-être.

Au Québec, des obstacles dans l’accès aux services généraux sont rencontrés par plusieurs personnes autistes5. Différentes raisons concourantes sont soulevées pour expliquer ces difficultés d’accès. Plusieurs professionnels de la santé et des services sociaux disent ne pas se sentir assez formés pour intervenir auprès d’usagères et d’usagers autistes. Non sans lien, d’autres soulignent, le manque d’accompagnements adaptés et d’outils adaptés pour identifier une situation révélatrice d’une problématique en santé mentale chez ces personnes6. Ces aspects, couplés à la rigidité de l’offre de service dans le Réseau de la santé et des services sociaux, font en sorte de renvoyer les personnes autistes présentant des besoins en santé mentale aux programmes dédiés en autisme. Toutefois, ces programmes ont surtout été développés à partir d’approches psychoéducatives et peinent à répondre aux besoins psychosociaux que présentent plusieurs adultes et adolescents autistes7.

Au niveau des conditions sociales normatives, des recherches menées auprès de personnes autistes et des groupes minoritaires ont mis de l’avant les effets de la stigmatisation sociale comme source de stress pouvant affecter le bien-être et la santé des personnes8. Par exemple, des représentations négatives de l’autisme peuvent influencer la façon avec lesquelles des personnes choisissent d’entrer (ou non) en interaction avec la personne autiste. À ce sujet, de nouvelles perspectives de recherche essayent de comprendre cette situation. Par exemple, le résultat d’une analyse révèle que des facteurs du stress des minorités, tels que la stigmatisation quotidienne et le rejet, peuvent expliquer la réduction du bien-être ressenti par les personnes autistes9.

Somme toute, de nombreux défis se présentent sur les plans organisationnel, sociétal et de l’intervention pour répondre de manière adéquate et efficace aux besoins des personnes autistes en termes de santé mentale. Une étude a identifié les facteurs suivant comme étant favorables au bien-être des personnes autistes : la réduction du stress et de la stigmatisation, la présence du support externe et de soutien par des mentors, l’affirmation d’une identité positive, un sentiment d’appartenance et des relations avec les amis et la famille basées sur l’acceptation, la reconnaissance et la valorisation de la personne10.

Dans ce contexte, des initiatives d’entraide sont développées, dont celles liées à la pratique de la pair-aidance. Ce texte propose une réflexion sur la pratique de la pair-aidance dans le contexte de l’autisme. Il fait un tour d’horizon de ce qu’est la pair-aidance, ses effets connus sur le bien-être et il se termine sur des spécificités qui nous apparaissent importantes pour sa mise en place par et pour les personnes autistes.

La pair-aidance : qu’est-ce que c’est ?

La pair-aidance est une forme de soutien par les pairs qui, dans sa définition de base, s’appuie sur l’idée que les personnes ayant vécu des expériences de vie semblables peuvent s’offrir de l’empathie et de la validation d’une manière qui soit perçue comme plus authentique. Reconnaître son expérience dans celle d’autrui, notamment par le partage de récits de vie, favoriserait un échange de soutien limitant la perception de jugement11.

Le soutien par les pairs n’est pas une formule nouvelle. Au courant des années 1960 et 1970, de nouveaux groupes d’entraide sont nés des revendications de plusieurs mouvements sociaux, dont celui pour La vie autonome, Independent Living, qui luttait pour la désinstitutionalisation des personnes en situation de handicap et le droit à une vie autonome au sein de la communauté. Dans les dernières années, la démocratisation d’Internet et le développement fulgurant des médias sociaux a propulsé le développement de nombreux groupes de partage et d’entraide dans l’espace numérique. Bien que des inégalités soient toujours présentes en termes d’accès à la technologie et à l’information ou d’enjeux de littératie, il est plus que jamais possible de trouver quelqu’un qui puisse partager des préoccupations ou une situation de vie semblables, peu importe les frontières géographiques.

Les groupes d’entraide naissent généralement de l’effort de personnes partageant une situation de vie, une condition de santé similaire ou des préoccupations communes et qui désirent se rassembler afin d’en discuter et s’entraider12. De façon générale, les groupes d’entraide favorisent un mode de fonctionnement et des dynamiques relationnelles différentes de celles retrouvées dans le monde médical ou éducatif. Les groupes d’entraide favorisent le partage d’aide, de soutien et la mise en commun des ressources informationnelles afin de briser l’isolement et de développer une meilleure estime de soi. Les nouvelles pratiques de la pair-aidance qui se sont développées misent sur le partage d’expériences communes et permettent l’échange de savoirs expérientiels acquis dans le contexte d’une condition de santé ou d’épreuves de vie. Les informations échangées peuvent également portées sur des stratégies pour surmonter les défis et les difficultés pouvant survenir dans la trajectoire de services de la personne13. Ces relations de soutien entre une personne aidée et une personne aidante, mais dans lesquelles l’aidant peut aussi retirer des bénéfices sur le plan de l’enrichissement personnel et du bien-être, sont fondées sur la réciprocité et l’inter-reconnaissance d’une situation ou d’une expérience de vie semblable.

Une approche en émergence

La Commission de la santé mentale du Canada reconnaît l’efficacité du soutien par les pairs ainsi que les avantages de l’entraide entre personnes concernées par un problème de santé mentale. Son rapport publié en 201614 fait le constat que les principes de la pair-aidance permettent d’améliorer la qualité de vie et, en corollaire, engendrent une réduction des demandes en termes de services médicaux et sociaux et de services en santé mentale. Plusieurs initiatives de soutien par les pairs et d’entraide informelle (non professionnelle) sont mentionnées : les groupes d’entraide sans l’intervention de professionnels, le soutien individuel comme le mentorat ou l’amitié. Il existe également des formes de pair-aidance professionnelles dans les champs d’action de l’aide logement, celui de l’éducation ou de l’insertion en emploi, de la gestion de crise ou de la défense des droits. Le rapport de la Commission de la santé mentale du Canada fait toutefois mention d’importantes difficultés dans l’accès à ces différents services de pair-aidance, notamment chez les jeunes, les personnes en situation de handicap et les peuples autochtones ou des Premières nations15.

De plus, différentes formes de pair-aidance coexistent. Depuis les dernières années, on constate une implantation progressive de pratiques formelles en pair-aidance dans les secteurs de la santé mentale et des maladies chroniques13. Depuis 2017, il existe au Québec une formation universitaire de certification professionnelle de « mentors pairs aidants »16. Cette approche s’inscrit dans un des principes directeurs du Plan d’action en santé mentale 2015-2020. Ce document reconnaît la pair-aidance comme une forme de soutien social pour briser l’isolement, un outil de lutte contre la stigmatisation, une ressource pour favoriser l’autodétermination et l’appartenance à la communauté. Il recommande l’intégration des pair-aidants professionnels dans des équipes de soins17. Les pairs-aidants professionnels travaillent dans une optique de rétablissement et les fondements de celui-ci sont de rétablir la pleine citoyenneté, l’appartenance à la communauté, l’estime de soi, l’identité, l’accomplissement personnel et le bien-être18. Ils et elles sont appelés à développer des compétences tels que l’ouverture d’esprit, le sens des responsabilités, l’humilité, l’altruisme, la rigueur, l’engagement, l’empathie, l’honnêteté, l’intégrité et le respect19.

La pair-aidance en autisme : une pratique avec des spécificités ?

Dans le cadre de la mise sur pied d’un projet de l’organisme Aut’Créatifs avec différents professionnels de la recherche en autisme20, nous en sommes venus à réfléchir sur les « spécificités » de la pratique de la pair-aidance en autisme et ses facteurs de réussite. Cinq éléments principaux se dégagent de notre réflexion collective : 1) le partage de l’expérience sociale liée à l’autisme, 2) l’ouverture et l’acceptation de l’autre sans jugement, 3) l’importance des intérêts spécifiques de la personne autiste, 4) la connaissance des différentes formes de communication et 5) la transmission d’information sur l’accès aux ressources d’aide et de soutien disponibles.

1) Le partage de l’expérience sociale lié à l’autisme

L’autisme comme condition a des impacts pour la personne autiste au niveau personnel (par exemple ses forces et ses difficultés), au niveau relationnel (par exemple en ce qui a trait au mode de communication) et au niveau sociétal (par exemple les conditions de vie ou la stigmatisation).

Au niveau des relations, nous connaissons les difficultés rencontrées par des personnes autistes lors des interactions avec des amis et de la famille non autiste. Plusieurs d’entre elles sont plus à l’aise avec leurs proches (amis et famille) autistes21..Cet aspect est cohérent avec la théorie de la double empathie proposée par Damian Milton qui renvoie au problème de compréhension mutuelle22 entre les personnes non autistes qui ont de la difficulté à interpréter les gestes des personnes autistes lorsqu’elles s’adressent à celles-ci, et vice-versa. Cette incompréhension partagée génère des malentendus qui peuvent être producteurs d’anxiété et de frustration et qui peuvent, à moyen ou long terme, affecter l’estime de soi des personnes autistes23. D’autres chercheurs constatent également que le partage d’information entre personnes autistes est plus efficace que le transfert d’information entre personnes autistes et non autistes24. Des personnes autistes pourraient ainsi préférer une relation de pair-aidance avec une autre personne autiste25. Cette plus grande affinité pourrait aussi s’accompagner d’un plus grand sentiment d’appartenance à la communauté, mais ne pourrait être uniquement expliquée que par celui-ci. En ce sens, un pair-aidant autiste pourrait avoir plus de facilité à comprendre, à partir de son propre vécu, l’expérience de la personne afin de lui procurer un soutien empathique et de lui offrir la possibilité de se reconnaître dans son parcours de vie ou de rétablissement. Somme toute, les relations entre pairs autistes pourraient s’avérer beaucoup plus bénéfiques que ce que l’on pense pour la santé mentale.

2) L’ouverture et l’acceptation de l’autre sans jugement

Il existe une très grande hétérogénéité entre les personnes autistes que cela soit au niveau des besoins, des co-diagnostics ou des parcours de vie de chacun. Comme le recommandent Martin et ses collègues (2017), il faut tenir compte de ses aspects et de la compatibilité des personnes dans le jumelage des pairs-aidants et des pairs-aidés26. Par ailleurs, il existera toujours des différences entre les individus, et c’est bien ce qui montre, pour tout un chacun, notre caractère unique. Ainsi, bien qu’un pairage optimal doive être pensé, l’ouverture et l’acceptation de l’autre sont des valeurs fondamentales de la pair-aidance qui gagneront aussi à être activées entre les pairs autistes.

Les résultats d’une étude révèlent que des jeunes autistes peuvent préférer l’amitié d’une personne ayant un schéma de communication atypique tels que le contact visuel ou les expressions faciales réduites. En ce sens, il est possible qu’un comportement de communication sociale atypique chez les autistes puisse être un moyen de faciliter l’interaction sociale, bien que cette hypothèse doit être vérifiée par d’autres études27.

Un pair-aidant efficace sera conscient des conventions sociales, implicites et explicites, dont regorgent les communications et les interactions sociales. Il ou elle devrait être sensible au fait que la pratique du camouflage social, c’est-à-dire les stratégies mises en place par la personne pour dissimuler ses caractéristiques autistiques à l’interlocuteur ou à l’observateur, demande des efforts qui peuvent se répercuter sur le bien-être de la personne 28. Le pair-autiste pourrait alors favoriser la création d’un espace d’échange exempt de cette demande implicite de camouflage social. À cet égard, on peut penser aux exigences sociales que sont le contact visuel ou la performance de comportements non-verbaux comme les expressions faciales, le mouvement des mains ou la position du corps et, en contrepartie, aux façons d’être et de parler qui divergent de ce qui est généralement attendu comme les mouvements caractériels, les rituels, l’écholalie, le rythme et tonalité de la voix.

Il s’avère ainsi important de considérer les préférences de fonctionnement du pair-aidé, par exemple pour les salutations, les lieux, la durée et le déroulement des rencontres, afin de diminuer tant qu’il se peut les exigences sociales de masquage ou de compensation. Ces conditions sont nécessaires afin de générer un climat dans lequel la personne aidée se sente acceptée comme elle est, et sans jugement, contrairement à ce qu’elle peut ressentir avec d’autres personnes ou dans différentes sphères de sa vie comme à l’école, dans sa famille ou au travail.

3) L’importance des intérêts spécifiques de la personne autiste

Les intérêts spécifiques et la tendance à se concentrer intensément sont des éléments associés à la cognition autistique. Lorsqu’ils sont partagés, ils peuvent favoriser la compréhension réciproque29 et favoriser un sentiment de bien-être30. Outre des expériences de vie qui se ressemblent, un jumelage réussi pourrait aussi reposer sur des passions et des intérêts communs. Si la personne considère cet aspect important dans la relation qu’elle souhaite établir avec son pair-aidant, ce jumelage en fonction des intérêts pourrait s’avérer une condition facilitant le partage et la mise en valeur des forces pour accompagner la personne vers plus de confiance et d’estime de soi. En effet, les pair-aidant autistes pourraient témoigner de l’impact de leurs intérêts spécifiques sur leurs parcours de vie. Par contre, étant donné la grande diversité des intérêts et des expériences, il est possible qu’un même intérêt donne lieu à des expériences de vie qui dans les parcours de vie qui soient à l’opposé l’une de l’autre. Nous sommes aussi conscientes que même si le partage d’intérêt peut être bénéfique, un juste équilibre est à rechercher entre les besoins de la personne aidée et le temps d’écoute que peut lui offrir le pair-aidant.

4) La connaissance des différentes formes de communication

Les personnes autistes peuvent adopter des modes de communication variés. Un pair-aidant ayant développé les compétences requises portera une attention particulière à respecter les particularités de la communication verbale de la personne (mutisme sélectif, écholalie, monocorde, débit lent, pause et silence, etc.). De même que dans les autres contextes où se pratique la pair-aidance, le pair-aidant doit s’assurer de sa compréhension des propos du pair-aidé et vice-versa. Une compréhension mutuelle ne va pas de soi. Il faut penser à des stratégies de validation de ce que l’on comprend de part et d’autre. En effet, comme le souligne à juste titre l’écrivain Bernard Weber :

« Entre Ce que je pense, Ce que je veux dire, Ce que je crois dire, Ce que je dis, Ce que vous avez envie d’entendre, Ce que vous croyez entendre, Ce que vous entendez, Ce que vous avez envie de comprendre, Ce que vous croyez comprendre, Ce que vous comprenez, Il y a dix possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même…31 »

Il est possible que des pair-aidés autistes préfèrent avoir une communication partiellement verbale ou complètement non-verbale. Cet aspect devrait aussi orienter le processus de jumelage à la lumière du confort et des aptitudes du pair-aidant en matière de mode de communication.

5) La transmission d’informations sur l’accès aux ressources d’aide et de soutien disponibles

Comme mentionné précédemment, l’accès difficile au service de santé mentale pour les personnes autistes, majeures comme mineures, est une réalité préoccupante. Des difficultés peuvent également être observées dans l’accès à d’autres formes de services comme de l’aide au logement ou du soutien à l’insertion en emploi. L’absence de service ou leur caractère inadéquat sont également remarqués, pour les services de mentorat également32. Ces besoins non comblés augmentent le risque de suicide33.

Un pair-aidant avisé connaîtra non seulement les différentes références, mais aussi les processus de demande et les moyens d’avoir accès à ces services. De par son expérience et ses connaissances du Réseau de la santé et des services sociaux, il peut aider à orienter la personne dans les démarches à entreprendre et les points de services où se rendre. Par ailleurs, il ne suffit pas de connaître l’existence d’un service pour y avoir accès, il faut aussi être capable de recourir à celui-ci en exprimant adéquatement ses besoins. Savoir exprimer ses besoins afin d’être compris de la part des prestataires de service est un apprentissage, parfois de longue haleine, qui peut être fait dans une relation d’accompagnement avec une personne pair-aidante. Cette dernière pourrait aussi offrir à la personne de l’accompagner, si elle le désire, lors de rendez-vous ou de demandes officielles de services, qu’il s’agisse de se rendre à l’urgence, remplir différents documents administratifs ou participer dans les rencontres d’équipe de soutien multidisciplinaire.

En guise de conclusion

À l’instar des cinq points de réflexions énoncés, il faut ajouter l’importance d’offrir aux pair-aidants de la formation continue et un soutien à l’intérieur d’une instance ou d’une équipe clinique existante, comme il pourrait être le cas dans les établissements œuvrant dans les services de proximité ou dans ceux offrant des services spécialisés, les centres de réadaptation ou surspécialisés et les cliniques d’évaluation diagnostique.

La situation de santé mentale des personnes autistes est préoccupante, de même que le manque criant de services appropriés pour répondre à leurs besoins. Le Réseau de la santé et de services sociaux se doit d’être innovant, surtout en cette période particulière de pandémie. La pair-aidance par et pour des personnes autistes offre des possibilités fort intéressantes pour mieux soutenir les personnes autistes qui présentent des besoins psychosociaux, favoriser l’autodétermination d’une communauté et contribuer à tisser des liens d’entraide fondés sur la reconnaissance et le potentiel des personnes, aidants comme aidés. Souhaitons que les projets et recherches en développement puissent émerger sur des interventions qui se généraliseront dans le Réseau de la santé et des services sociaux et ailleurs.

1 Max E. Mai sel, Kevin G. Stephen son, Jacqui Rodgers, Mark H. Freeston, Sebastian B. Gaigg and Mikle South, Modeling the Cognitive Mechanisms Linking Autism Symptoms and Anxiety in Adults. (2016). Journal of Abnormal Psychology, 125, 5, 692-703.

2 Hudson, C.C., Hall, L. & Harkness, K.L. (2019. Prevalence of Depressive Disorders in Individuals with Autism Spectrum Disorder: a Meta-Analysis. J Abnorm Child Psychol 47, 165–175. https://doi.org/10.1007/s10802-018-0402-1

3 Cassidy, S., Bradley, L., Shaw, R. et al. (2018). Risk markers for suicidality in autistic adults. Molecular Autism 9, 42. https://doi.org/10.1186/s13229-018-0226-4

4 Tatja Hirvikoski, Ellenor Mittendorfer-Rutz, Marcus Boman, Henrik Larsson,Paul Lichtenstein and Sven Bolte. (2015). Premature mortality in autism spectrum disorder. The British Journal of Psychiatry 1-7, 2015, DOI:10.1192/bjp.bp.114.160192

5 Courcy, I. (2017). Mieux comprendre les défis de la collaboration pour mieux accompagner les personnes et leurs proches. Le Point en santé et services sociaux, 13(3), 41-43.

6 Camm-Crosbie L, Bradley L, Shaw R, Baron-Cohen S, Cassidy S. (2019). ‘People like me don’t get support’: Autistic adults’ experiences of support and treatment for mental health difficulties, self-injury and suicidality. Autism, 23(6):1431?1441. doi:10.1177/1362361318816053

7 Courcy, I. (2017). Mieux comprendre les défis de la collaboration pour mieux accompagner les personnes et leurs proches. Le Point en santé et services sociaux, 13(3), 41-43.

8 Botha, M., & Frost, D. M. (2018). Extending the Minority Stress Model to Understand Mental Health Problems Experienced by the Autistic Population. Society and Mental Health. https://doi.org/10.1177/2156869318804297

9 Ibid.

10 Milton, D., & Sims, T. (2016). How is a sense of well-being and belonging constructed in the accounts of autistic adults? Disability & Society, 31(4), 520-534. https://doi.org/10.1080/09687599.2016.1186529

11 Mead, S., & MacNeil, C. (2006). Peer support: What makes it unique. International Journal of Psychosocial Rehabilitation, 10(2), 29-37.

12 Courcy, I. et Manseau-Young, M-E. (2011). Feminisme, self-help et nouvelles technologies d’information. Dans M. Baillargeon (dir.). Remous, ressacs et dérivations autour de la troisième vague féministe. Les éditions du remue-ménage.

13 Castro, D. (2020). Une brève synthèse de la littérature sur la notion de pair-aidance. Le Journal des psychologues, 374(2), 18-23.

14 Cyr, C., McKee, H., O’Hagan, M., & Priest, R. (2016). Le soutien par les pairs: Une nécessité—Rapport présenté au comité du Projet de soutien par les pairs de la Commission de la santé mentale du Canada.

15 Ibid.

16 Pelletier, J.-F., Rowe, M., & Davidson, L. (2017). Le mentorat de rétablissement: Introduction d’un programme de formation médicale et d’une approche de elearning pour-et-par les usagers. Rhizome, N° 65-66(3), 33-34.

17 Gouvernement du Québec. (2017). Faire ensemble et autrement. La Direction des communications du ministère de la Santé et des Services sociaux. Repéré à https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2017/17-914-17W.pdf

18Pelletier, J.-F., Rowe, M., & Davidson, L. (2017). Le mentorat de rétablissement: Introduction d’un programme de formation médicale et d’une approche de elearning pour-et-par les usagers. Rhizome, N° 65-66(3), 33-34.

19 Compétences visées par la formation Mentorat pour pairs-aidants. Repéré à https://admission.umontreal.ca/programmes/module-de-formation-de-mentorat-pour-pairs-aidants-en-sante-mentale/

20 Projet « Accompagnement par des pairs-aidants autistes ». (2020 – 2021). Financement : Fondation des petits trésors.

21Crompton, Catherine J., Sonny Hallett, Danielle Ropar, Emma Flynn, et Sue Fletcher-Watson. (2020) « ‘I Never Realised Everybody Felt as Happy as I Do When I Am around Autistic People’: A Thematic Analysis of Autistic Adults’ Relationships with Autistic and Neurotypical Friends and Family ». Autism. https://doi.org/10.1177/1362361320908976.

22 Milton, Damian E. M. (2012). On the ontological status of autism: The ‘double empathy problem’. Disability & Society, 27(6), 883-887. https://doi.org/10.1080/09687599.2012.710008.

23 Milton, Damian Elgin Maclean, Heasman, B., & Sheppard, E. (2018). Double Empathy. Dans F. R. Volkmar (Éd.), Encyclopedia of Autism Spectrum Disorders (pp. 1-8). New York, NY: Springer. https://doi.org/10.1007/978-1- 4614-6435-8_102273-1

24 Crompton, C. J., Ropar, D., Evans-Williams, C. V., Flynn, E. G., & Fletcher-Watson, S. (2020). Autistic peer-to-peer information transfer is highly effective. Autism, 136236132091928. https://doi.org/10.1177/1362361320919286

25 Chown, N. (2014). More on the ontological status of autism and double empathy. Disability & Society, 29(10), 1672-1676. https://doi.org/10.1080/09687599.2014.949625

26 Martin, N., Milton, D. E. M., Sims, T., Dawkins, G., Baron-Cohen, S., & Mills, R. (2017). Does “mentoring” offer effective support to autistic adults? A mixed methods pilot study. Advances in Autism, 3(4), 229-239.

https://doi.org/10.1108/AIA-06-2017-0013

27Granieri, Jessica E., Morgan L. McNair, Alan H. Gerber, Rebecca F. Reifler, et Matthew D. Lerner. (2020) « Atypical Social Communication Is Associated with Positive Initial Impressions among Peers with Autism Spectrum Disorder »: Autism. https://doi.org/10.1177/1362361320924906.

28 Hull L., Petrides K.V., Allison C., Smith P., Baron-Cohen S., Lai M-C., Mandy W. (2017). “Putting on my best normal”: Social camouflaging in Adults with Autism Spectrum Condition. Journal of Autism and Developmental Disorder, DOI: 10.1007/s10803-017-3166-5

29Murray, D. (2018). Monotropism – An Interest Based Account of Autism. Dans F. R. Volkmar (Éd.), Encyclopedia of Autism Spectrum Disorders (pp. 1?3). New York, NY: Springer New York. https://doi.org/10.1007/978-1-4614-6435-8_102269-1

30Grove, R., Hoekstra, R. A., Wierda, M., & Begeer, S. (2018). Special interests and subjective wellbeing in autistic adults. Autism Research, 11(5), 766?775. https://doi.org/10.1002/aur.1931

31 Weber, B. (2018). Encyclopédie du savoir relatif et absolu, Albin Michel, 2018, p. 704. ISBN: 9782226438843 (222643884X)

32Granieri, Jessica E., Morgan L. McNair, Alan H. Gerber, Rebecca F. Reifler, et Matthew D. Lerner. (2020). « Atypical Social Communication Is Associated with Positive Initial Impressions among Peers with Autism Spectrum Disorder »: Autism.

33 Cohen, S. (2018). Risk markers for suicidality in autistic adults. Molecular Autism, 9(1), 42. https://doi.org/10.1186/s13229-018-0226-4https://doi.org/10.1177/1362361320924906.

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