Laissez vous surprendre par la découverte d’une facette moins connue de l’autiste : son esprit créatif.
L’histoire raconte qu’un soir d’hiver, en 1956, Claude Aveline, écrivain et poète français, lit a voix haute son poème « Portrait de l’oiseau qui n’existe pas », écrit six ans avant, devant ses deux invités, artistes aussi. Il leur demande d’imaginer et de dessiner l’oiseau dont il ignore l’apparence. Plus tard et ce pendant 25 ans, il lancera le même défi à 194 autres artistes.
Touchée par la découverte du poème et son histoire, j’ai voulu faire suivre l’initiative de Claude Aveline en faisant appel à des personnes autistes du Québec et d’ailleurs pour s’unir artistiquement dans la création, loin de la compétition et inspirés par l’interprétation personnelle du poème.
L’exercice consiste implicitement à créer et montrer une œuvre qui reflète notre imaginaire intérieur où il y a aussi l’acte de connaissance individuelle et d’acceptation. Ainsi, la création pourrait devenir un geste de rencontre avec soi-même et une revendication de la propre nature individuelle. Un message en concordance avec ma démarche d’artiste : « Sans doute ma création serait mon armure, une protection pour survivre ou défendre ma nature alors que je me vois comme une étrangère qui tente de conserver envers et contre tous, l’intégrité de son identité. Mon engagement découle de ce constat. Je veux défendre notre droit de vivre tel que nous sommes : des individus qui interagissent entre eux selon leurs caractéristiques propres. »
L’exposition artistique « Portrait de l’oiseau qui n’existe pas » sera présentée au Café de Da de la Bibliothèque Ahuntsic à la ville de Montréal du 4 au 29 avril 2016. Il s’agit d’un projet de médiation culturelle de l’artiste engagée pour l’acceptation de la diversité humaine. Les œuvres en dessin, photographie, poésie et peinture, créées viennent du Québec, du Chili, de la France et des États Unis.
Suivez mon projet photographique « Aimer dans l’imbroglio », une exploration de l’amour chez le personnes autistes
2 Responses
[…] Imaginer ce qui n’existe pas […]
[…] faite aux autistes de faire surgir au grand jour leur créativité. Les œuvres ont afflué, une exposition en est sortie. Puis elle a voulu provoquer la vieille étiquette de « trouble affectif » qui […]