« La joie de l’eau » Photographie, 2013
Si vous êtes connecté dans le réseaux Facebook, vous avez surement remarqué une publication qui dit:
« l’autisme, on peut le traiter ?
Oui, avec du respect »
Il y a beaucoup de gens qui ont aimé et partagé. Je me demande à quel point ont tous la conviction que c’est la meilleure façon de s’entendre avec une personne autiste, quel que soit son âge.
Pour moi, le respect c’est la clé. Je parle du respect qu’on mérite en principe comme personne humaine avec les caractéristiques et particularités individuelles.
Dans le cas d’une personne autiste, on commence pour assumer qu’il y a une différence dans la perception et dans le traitement de l’information et par conséquence les méthodes traditionnelles ne fonctionnent pas.
Pour donner un exemple, je perçois que des méthodes violents, que je trouve absolument inacceptables, pourraient fonctionner avec des personnes neurotypiques (non autistes). L’entraineur qui insulte les joueurs utilise la violence verbal pour obtenir en retour l’effort et la performance qu’il désire. Cela ne marcherait jamais avec une personne autiste. Celui-ci se sentirait découragé et cela produirait l’effet contraire, même l’abandon ou une blessure émotionnelle.
Je suis surprise de voir que s’il équipe gagne l’entraineur va être félicité et tout le monde oubliera la violence.
J’ai rien contre les entraineurs, il y en a des pacifiques et respectueux. J’ai pu utiliser l’exemple d’un chef et ses employés ou un autre cas. Ce que je veux dire c’est que les cris, menaces, punitions, insultes, manipulations, comparaisons, etc. ne fonctionnent pas. On apprend pas de cette façon.
La règle serait: si on veut obtenir un comportement spécial, il faut le communiquer le plus explicitement possible pour donner du sens à la demande. Il faut des fois négocier aussi. C’est fort probable que ça marchera.
Il y a aussi les fameuses hiérarchies. Nous, la plupart, on voit les personnes toutes pareilles, comme des êtres humaines. On voit pas les hiérarchies. Alors celui qui est dans la position « d’autorité » il faudra oublier ce mot et se mettre au « même niveau ». Cela ne veut dire qu’on respect pas l’autorité. On la respecte mais pour nous l’autorité se gagne par la confiance et par l’admiration. Jamais par la peur.
Un enfant autiste progresse mieux quand on récompense et on précise les raisons de chaque règle. Au lieu de dire « fais-le parce que je le dis » c’est plus efficace de dire « c’est important de le faire par les raisons suivantes » et si on accompagne avec un dessin ou vidéo le message passera plus clair. S’il fait une crise pensez qu’il traverse un moment de souffrance, ne le chargez encore plus, restez en silence ou parlez tout bas, laissez-le se calmer ou aidez-le s’il accepte. Ne le prenez surtout pas comme personnel, il ne fait pas une crise pour déranger ni pour « attirer l’attention » il y a surement quelque chose qui l’agresse ou qui le rend triste.
C’est notre code à la maison que j’ai voulu partager aujourd’hui. Il nous permet de vivre en harmonie et de régler les problèmes qui se présentent dans notre quotidien. Ça prend beaucoup de temps et d’énergie mais ça veut la peine.
J’oubliais…
encouragez ! tout le temps