Art / Autisme / Neurodiversité · octobre 15, 2017

La neurodiversité, cette richesse qui nous rassemble.

neurodiversité, mouvement, artiste autiste, normalitéLa neurodiversité est une richesse de l’humanité.

Dire qu’il n’est pas convenable de défendre la neurodiversité, parce que cela divise, serait comme dire qu’il n’est pas convenable de défendre de la diversité culturelle ou ethnique ou autre forme de diversité en raison de la division qui pourrait se créer.

Je comprends qu’il peut avoir des idées en opposition totale ou partielle dans nos rapports quotidiens en raison de plusieurs facteurs dont nos interprétations. C’est naturel, c’est beau et ça peut être inspirant. C’est aussi notre droit.

Mais je ne comprends pas pourquoi nous devrions nous empêcher de défendre nos idées en raison d’une crainte d’avoir des désaccords.  

En plus, dans le cas du mouvement de la neurodiversité, ses principes ne cherchent pas à diviser. C’est tout le contraire. Ils cherchent à reconnaître et à célébrer notre unicité. 

Le modèle de neurodiversité rassemble. S’il accueille tout être humain, il ne peut que rassembler.

Par contre, la vision de normalité très ancrée encore dans nos sociétés, elle oui, elle divise. Elle catégorise, elle exclut, elle discrimine, elle rejette, elle fragilise, elle tue. Elle signale comme déficience, maladie ou trouble la diversité naturelle de l’humanité.

Elle dit :

tu n’es pas comme la norme alors on te traite, on te corrige ou tu vas dehors.

C’est plutôt ça la division, quand on classifie : les corrects et les défectueux.

La célébration de la diversité combat cette division. Quand on défend la diversité de races ou de cultures, on rassemble. Pour la neurodiversité c’est semblable.

La neurodiversité est la diversité de l’ensemble d’éléments qui composent notre façon d’être, notre façon de fonctionner. Elle reconnait par ses principes le caractère unique de la personne et de son développement.

La neurodiversité cherche, au contraire de la normalité, à valoriser les variations d’intelligence, d’attention, de fonctionnement neurocognitif, entre autres. De cette façon, elle propose l’adaptation des structures du système pour que chaque personne puisse évoluer dans un milieu accueillant qui serait compatible avec elle.

La neurodiversité ne ferme pas les yeux devant une condition de santé qui requiert des soins, de la thérapie, de la solidarité ou simplement de l’écoute. Une personne dont la santé est fragile a le droit à être protégé et accompagné d’une façon respectueuse de ses besoins et de son fonctionnement. Là où la normalité appliquerait une recette générale, des fois automatisée et la pression sociale pour que la personne revienne à sa performance le plus vite pour le bien du système (pas de la personne).

La neurodiversité ne s’oppose pas à une offre de soutien, elle encourage le soutien individuel. À tout moment de la vie. Quand ça va améliorer la qualité de vie. Quand ça va contribuer au bien être. Sans le transformer. Sans l’éloigner de sa nature. Sans le faire sentir qu’elle est une personne « défectueuse ». Bref, sans vouloir le normaliser.

Nous avons tous le droit à vivre bien.

Personne ne doit pas être forcé à vivre selon un unique modèle. Cela peut conduire finalement au développement de conditions comme l’anxiété et la dépression.

Ce sont plutôt les modèles actuels qui doivent changer.

Ensuite, la désinformation, les mythes, ça aussi nous divise.

À lire aussi:

http://lucilaguerrero.com/wordpress/la-neurodiversite-concept-et-paradigme/

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