Autisme · mai 28, 2012

Des sons qui font mal

L’autre fin de semaine, il faisait tellement beau. Le soleil et la température si attendus. Le bonheur !

Évidemment on a voulu aller dehors et on a choisi un nouveau parc un peu éloigné parce qu’on avait une gentille offre pour nous conduire.

Dans l’autoroute mon sourire s’est vite effacé. J’avais envie de rentrer chez moi et rester dans la calme. Je me sentais triste de ne pas en profiter de la journée: à quoi ça sert donc la belle journée si je me sens mieux à la maison?

Toute se passait dans mes pensées. J’ai l’habitude de ne rien dire ni me plaindre pour ne pas casser l’ambiance.

« – ça va ? raconte moi quelque chose…

– il y a trop du bruit, j’entends pas bien… »

Le bruit des voitures, le vent, la musique, tout l’ensemble m’est vraiment dérangeant et je dois le gérer. Des fois l’air climatisé de la voiture s’ajoute. Cela n’est pas seulement dérangeant, je commence à avoir mal à la tête. Le fait de suivre une conversation doublerait l’effort: comprendre ce que l’autre personne dit plus essayer de faire a bonne interprétation selon le contexte et la voix et penser vite à une bonne réponse, sourire, émettre une voix agréable… c’est trop, je préfère rester en silence en me disant que ça va pas durer toute a vie.

Il y a des situations oú je deviens « aveugle du cerveau ». Parmi elles, certaines bruits. Il y en a  qui juste dérangent, des autres qui font mal et des autres très pénibles.

Sur la liste, dans la station du métro quand le train arrive. Le son des freins équivaut à une caresse sur mon cerveau avec un papier de verre. Le bon côté c’est que ça dure quelques secondes oú selon la sensibilité du jours, je respire pas, je ferme les yeux ou je couvre mes oreilles.

Si je vais à une fête oú tout le monde parle en même temps je dois faire beaucoup d’effort pour comprendre, pour participer et pour dissimuler. Des fois, ça devient trop fort et j’essaye de trouver un endroit calme dans la même place. Si c’est possible je pars. Cela n’a rien à voir avec la sympathie ou gentillesse des personnes. Le bruit des personnes qui parlent en même temps avec des tons et modulations différentes m’embrouille. Des gens qui me connaissent l’ont remarqué souvent comme un comportement bizarre et dans les pires de cas comme un signe de mépris. Malheureusement. Les malentendus existent.

De retour chez moi, dans la quiétude, selon le dégrée de bruit supporté, il va encore frapper dans ma tête quelque temps.

Pourtant j’aime la compagnie des gens dans un contexte ordonné oú chacun parle à son tour.  Dans une classe, dans un café, dans une maison, n’importe oú… c’est plutôt le désordre ma torture.

Mon hypersensibilité varie par époques en intensité. En général elle varie d’une personne à autre. Mon fils par exemple n’est pas sensible aux mêmes bruits que moi. En grandissant il a perdu une partie de sa sensibilité auditive. Je veux pas convaincre personne de suivre un régime mais j’ai tendance à croire que la diète sans gluten et sans caséine nous a aidé.

Des trucs pour nous ?

pas vraiment… à part de se couvrir les oreilles ou s’éloigner. Pour mon fils, un massage de pression dans les bras l’aide à retrouver la calme.

 

 

 

 

 

 

 

 

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